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Les titres value vont-ils continuer à surperformer leurs homologues sectoriels fortement valorisés ?

Les actions décotées (value) surperforment largement leurs homologues sectorielles de croissance depuis la fin 2020, quand elles sont redevenues aussi bon marché qu’au sommet de la bulle technologique de 2000. Même si cet avantage de valorisation s’est partiellement dissipé, les titres value possèdent encore selon nous un bon potentiel pour enregistrer des performances supérieures à la moyenne, en particulier en cas de remontée des taux d’intérêt dans les pays développés.   

Ces titres affichent généralement des multiples de valorisation plus faibles que ne laisse supposer leur valeur fondamentale. Début 2021, quand nous avons publié notre note Value investing : Is this the biggest opportunity since the tech bubble?, nous avons montré que les actions “value” étaient redevenues aussi bon marché qu’au sommet de la bulle technologique de 2000, par rapport aux valeurs appartenant au même macro-secteur, qui restent très onéreuses.

C’est en tout cas ce que montrent les graphiques témoignant de l’écart de valorisation entre les titres value et leurs homologues plus onéreuses du même macro-secteur, qui affichent généralement une croissance bénéficiaire attendue plus élevée, quel que soit le secteur concerné.

Depuis, les titres value ont largement surperformé leurs homologues appartenant au même macro-secteur aux valorisations élevées. Vérifions maintenant dans quelle mesure cette surperformance a réduit les écarts de valorisation.

Les valorisations des valeurs de croissance ont diminué de 50 %

Le tableau 1 présente le dernier écart de valorisation entre les valeurs de croissance et les titres value de l’indice MSCI World, en utilisant la même approche que celle décrite dans notre publication de début 2021.

Il en ressort que les valorisations des valeurs de croissance ont baissé d’environ 50 % depuis leur pic de la fin 2020. La situation est similaire aux États-Unis et en Europe (données non indiquées).

Graphique 1 : Écart de valorisation composite normalisé des actions de l’univers MSCI World

Note : écart de valorisation normalisé composite depuis 2000 et reconstitution de l’univers d’investissement jusqu’à la fin 1995 ; la neutralité sectorielle repose sur cinq définitions macro-sectorielles ; plusieurs facteurs value décrits dans notre article ont été utilisés pour mesurer les valorisations ; source : Bloomberg, FactSet, Worldscope, IBES, Exshare-ICE, BNP Paribas Asset Management. À titre d’illustration uniquement.   

Quelle conséquence pour la surperformance de chaque macro-secteur ?

En moyenne, les titres value de chaque macro-secteur ont tendance à surperformer leurs homologues les plus chers. Cet excédent de performance est généralement supérieur à sa moyenne lorsque l’écart de valorisation diminue, comme c’est le cas depuis fin 2020.

Lorsque l’écart de valorisation n’évolue que modestement, les actions décotées ont tendance à surperformer dans des proportions moyennes. Ce n’est que lorsque l’écart de valorisation augmente de manière rapide et soutenue que les titres value ont plus de chance de sous-performer leurs pairs. Ce fut le cas de la mi-2018 à la fin 2020 et lors de la bulle des valeurs technologiques entre 1998 et 2000.

En outre, comme nous l’expliquons dans notre article, l’un des catalyseurs susceptibles d’entraîner un creusement de l’écart de valorisation est un différentiel accru entre la croissance attendue des bénéfices des titres value et celle des actions les plus chères, comme ce fut le cas de la mi-2018 à la fin 2020.

Comme la hausse actuelle des taux d’intérêt devrait se poursuivre, il est peu probable qu’une augmentation de ce différentiel entraîne une augmentation des écarts de valorisation.

Dans cette optique, et compte tenu des écarts de valorisation encore relativement importants, nous pensons que le scénario le plus probable à moyen terme est une surperformance supérieure à la moyenne des titres value par rapport aux actions les plus chères dans chaque macro-secteur.

Enfin, si la baisse des écarts de valorisation devient exagérée, comme ce fut le cas entre 2000 et 2006, les actions “value” pourraient enregistrer une surperformance supérieure à la moyenne pendant plusieurs années.

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